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  • Photo du rédacteurCamille

TU FAIS QUOI DANS LA VIE ?

Le quartier du Prati illustre merveilleusement bien l’élégance à l’Italienne de par son style architectural et vestimentaire. Lorsque je me rends sur mon lieu de travail,

je suis toujours en contemplation devant l’élégant spectacle qui se déroule sous mes yeux. Chaque matin, ce sont des centaines de personnes qui se dirigent d’un pas assuré vers leur lieu de travail, valise en main. Lors d’une rencontre hasardeuse, il m’a fallu répondre à une question qui se présente souvent à nous lorsque l’on fait la connaissance de quelqu’un : Cosa fai nella vita ? Que fais-tu dans la vie ?


Quel est le sens de cette question ?


Peut-être est-ce une manière de briser la glace, où une façon subtile de catégoriser la personne qui se trouve face à nous. Peut-être est-ce un peu des deux. Dans la société occidentale, l’identité professionnelle influence notre jugement de valeur. Une profession valorisée est associée à la réussite, l’intelligence, le savoir. Mais sur quels critères un métier est-il valorisé ? Parce qu’il est utile, parce qu’il est rémunérateur, parce qu’il a du sens, parce qu’il est décisionnaire, parce qu’il est créateur ? Cette question, qui semble être banale, sous-tend que la profession que l’on exerce définie en partie la personne que nous sommes. On ne peut en effet pas nier que l’on consacre une grande partie du temps à notre travail. On ne peut pas non plus nier, pour les plus privilégiés d’entre nous, que la profession que l’on exerce résulte d’un choix d’études et d’un choix de carrière.


Si nous nous définissons par nos choix de vie, peut-on se définir par notre profession ?


Lorsque l’on a une approche sensible et engagée du travail, que l’on considère comme étant la vitrine de nos valeurs et de nos croyances, la réponse à cette question tend à être positive. Il est aisément plus facile de s’identifier à une profession qui est alignée avec notre système de valeurs. Encore faut-il comprendre l’origine de ses valeurs. Sont-elles personnelles, culturelles, sociétales ? On a tendance à idéaliser et à accorder plus d’intérêt à certaines personnes ou certaines professions, car elles sont valorisées dans notre société ou dans notre mode de pensée. De la même manière, on accorde moins d’intérêt à d’autres en se référant à ces mêmes schémas.


Qu’en est-il de la partie immergée de l’iceberg ? Nous devons également nous rappeler d’une chose importante : ce qui importe ce n'est pas seulement ce que nous faisons, c'est aussi pourquoi, et comment nous le faisons. C’est le sens que nous donnons à notre travail, nos projets, et la manière dont cela se traduit dans notre implication quotidienne. C’est savoir pourquoi nous nous sommes engagés dans une direction plutôt qu’une autre. Tous les chemins mènent vers une direction, tous les chemins se valent. Ce qui les différencie, c’est la raison pour laquelle ils sont empruntés et la manière dont ils sont investis.


Et vous, que répondez-vous quand on vous demande ce que vous faites dans la vie ?

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